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ASSOCIATION CANADIENNE DES PENSIONNÉS ET RENTIERS MILITAIRES
Conclusion Agent orange
Le succès de Basil McAllister
Après une bataille de 10 ans contre
le gouvernement pour lequel il a servi
pendant 20 ans, Basil McAllister goûte à
la victoire dans sa cause d'invalidité
causée par l'Agent orange. Ses deman-
des de pension, cinq au total, ont toutes
été rejetées, mais il est demeuré déter-
miné, motivé par son désir de voir justice
rendue.
McAllister se bat contre le cancer de
la peau, de la prostate et des os, ainsi que
le diabète de type 2 et une maladie du
rein. Plusieurs membres de sa famille
ont aussi souffert de convulsions et
d'AVC et l'un de ses petits-enfants est né
avec le spina bifida — toutes des con-
séquences reconnues d'une exposition à
l'Agent orange.
Trois fois, McAllister a formulé sa
demande de pension qui, chaque fois, a
été refusée en fonction du contenu du
rapport Furlong, écrit 40 ans après l'é-
pandage du produit chimique sur la base
militaire de Gagetown. Après avoir ap-
porté deux fois les décisions en appel,
McAllister s'est vu forcé d'emmener son
propre gouvernement devant les tri-
bunaux.
Le 1er décembre 2014, le juge Yves
de Montigny annule les décisions du Tri-
bunal d'appel des anciens combattants,
rendant finalement justice à McAllister.
Tiré du rapport officiel du juge de Mon-
tigny :
« Au vu du dossier qui m'a été
présenté, le TAC a commis une erreur en
concluant que les nouveaux éléments de
preuve n'étaient pas crédibles, et donc
pas admissibles, parce qu'ils étaient con-
tredits par le rapport Furlong. Il était
déraisonnable de la part du TAC d'ex-
clure les déclarations du demandeur et
des témoins parce qu'ils "n'étaient pas au
courant de l'étendue du programme de
pulvérisation de 1967 au-delà de ce que
propose le rapport Furlong et d'autres
sources qui l'ont suivi."
Ces personnes ont servi côte à côte
avec le demandeur, militaires, parfois de
haut rang, et ont obtenu leurs droits pour
de telles tromperies. Leur témoignage ne
peut être exclu simplement parce qu'il ne
concorde pas avec un rapport sur l'étab-
lissement des faits écrit 40 ans après les
événements, surtout lorsque le rapport
ne contredit pas explicitement les réac-
tions de ces témoins. » [TRADUCTION
LIBRE]
Bien d'autres anciens combattants
vivent une situation similaire. Ils se bat-
tent pour recevoir les prestations d'inva-
lidité auxquelles ils ont droit suivant une
exposition à l'Agent orange, l'Agent
pourpre ou l'Agent blanc, trois mixtures
chimiques extrêmement toxiques pour
les humains. McAllister a déjà envoyé
des copies du rapport du juge de Mon-
tigny aux organisations qui viennent en
aide aux anciens combattants, car il croit
que certains pourraient renoncer à la
bataille. Lors d'une conférence de presse
à Moncton, N.-B., en décembre, McAl-
lister a précisé qu'il avait servi comme
militaire pendant 21 ans et qu'il a livré sa
plus grande bataille contre son propre
gouvernement. « C'est frustrant. Nous
ne devrions pas avoir à faire ça, » dit
McAllister, soulager de voir son combat
prendre fin.
À certains moments, McCallister a
dû se rappeler l'importance de cette
cause. « Je me suis dit que je me battrais
jusqu'à ce que je gagne ou que je meure.
C'est la promesse que j'ai faite, » a-t-il
dit. Si ce n'était pas de cette promesse et
du soutien inlassable de tant de person-
nes, il ne serait peut-être pas demeuré
aussi déterminé. Pour ces personnes,
McAllister dit, « J'ai reçu beaucoup de
soutien de personnes qui ont écrit des let-
tres favorables à ma cause et qui m'ont
appuyé par des lettres et des attestations.
Merci pour cet appui. »
Basil attend toujours de connaître le
montant exact de ses prestations, mais au
moins il sait qu'il les recevra. On lui a
accordé les 3 années de prestations
rétroactives permises ainsi que 2 années
supplémentaires pour le temps passé en
processus judiciaire. Malgré la maladie
qui l'afflige encore, sa force et son
dévouement n'ont jamais vacillé. Il est
une véritable inspiration. Nous vous
souhaitons le meilleur, à vous et à toute
votre famille, Monsieur McAllister.
canadiennes. Comme vous pouvez bien
vous l'imaginer, les besoins dépassent
largement les ressources disponibles. PH-
WFFC a été fondé en 2009 et poursuivra
ses opérations tant et aussi longtemps que
des pêcheurs à la mouche se portent
volontaires pour l'appuyer.
Si vous êtes en mesure de donner du
temps, un don, votre expertise ou d'aider
de toute autre manière, veuillez visiter le
site Web à :
http://www.projecthealingwa-
ters.ca/,où vous trouverez les coordon-
nées pour votre groupe ou individu local.
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