AFP/AAC Bulletin #32 - Français

Numéro 32 • mars 2019 Association Canadienne des pensionnés et rentiers militaires d’anciens combattants, syndicats et regroupements d’aînés qui partagent une vision commune voulant que les employeurs des secteurs public et privé respectent les engagements existants à l’égard des retraités, des anciens com- battants et des employés en matière de pensions. Les membres de la Coalition se rencontrent une fois par mois (en personne ou par téléconférence) pour discuter des modifications à la législa- tion pouvant avoir une incidence sur les régimes de retraite et élaborer des stratégies pour contrer les menaces perçues pour nos régimes de retraite. L’activité principale de cette coali- tion est la surveillance des actions et des annonces des employeurs sus- ceptibles de menacer les retraites des employés. L’ACPRM continuera à participer à cette activité importante. C omprendre les besoins actuels et projetés en matière de soins de santé est un élément crucial des soins aux anciens combattants du Canada, pour le présent et pour le fu- tur. La collecte et l'analyse de données sur la santé des anciens combattants constituent un projet prioritaire pour Anciens Combattants Canada (ACC), qui travaille en partenariat avec le ministère de la Défense nationale / les Forces armées canadiennes (MDN / FAC) et Statistique Canada. Le pro- gramme de recherche Études sur la vie après le service militaire (EVASM) vise à mieux comprendre les conséquences de la transition de la vie militaire à la vie civile et en fin de compte à amélior- er la santé des vétérans au Canada. Ce résumé se concentre sur la dernière édition des EVASM, réalisée en 2016 et concernant les 60 000 an- ciens combattants de la Force régulière libérés entre 1998 et 2015. Les résultats s'appuient sur les informations recueil- lies lors des enquêtes EVASM de 2010 et 2013. Pour certains indicateurs clés, les EVASM établissent une distinction entre les anciens combattants de l'ère antérieure (libérés entre 1998 et 2012) et ceux de l'ère récente (libérés entre 2012 et 2015). Parmi les principales conclusions : n Les anciens combattants des deux époques avaient des taux plus élevés que ceux de la population canadienne générale comparable en ce qui concerne des problèmes de limitation d'activité et de faible revenu. n Les anciens combattants de l'ère récente avaient une prévalence plus élevée d'indicateurs de problème de santé que la population cana- dienne générale comparable. Ces indicateurs de santé comprennent l’obésité, le tabagisme quotidien, les problèmes de dos, le stress de la vie et la forte consommation d’alcool, le besoin d’aide pour les activités de la vie quotidienne, les diffi- cultés d’emploi, le manque d’études postsecondaires, une moins grande satisfaction de la vie et une perte d’appartenance à la communauté. n En revanche, les anciens combat- tants de la période antérieure ont signalé des taux comparables à ceux de leurs pairs canadiens dans la population générale pour les in- dicateurs de santé susmentionnés. n Les anciens combattants de l'ère récente ont signalé des taux plus élevés de problèmes chroniques comprenant l'arthrite, la dépres- sion, l'anxiété et l’état de stress post-traumatique (ESPT) par rap- port aux Canadiens dont l’âge et le sexe sont comparables. Les anciens combattants de l'ère antérieure avaient des taux similaires à ceux de Canadiens comparables pour ces conditions. n La prévalence du cancer et des maladies cardiaques était similaire chez les vétérans des deux époques et les Canadiens comparables. n En ce qui concerne l'auto-évalua- tion de la santé mentale, les anciens combattants de l’époque antérieure s'en sortaient mieux que l'ensemble de la population canadienne, tandis que l'auto-évaluation des anciens combattants libérés récemment était pire que celle de Canadiens comparables. n Cinquante-deux pour cent (52 %) des anciens combattants ont déclaré s'être facilement adaptés à la vie civile, tandis que trente-deux pour cent (32 %) ont fait état de difficultés. n Les anciens combattants récem- ment libérés affichaient un taux d'adaptation difficile plus élevé (42%) que les anciens combattants de l'ère précédente (29%). n Les anciens combattants récem- ment libérés avaient des taux de service plus élevés en Afghanistan que leurs homologues de l'ère précédente, ainsi que des taux plus élevés de service de moins de 10 années; ce sont des facteurs asso- ciés à une adaptation difficile. n Des indicateurs de groupe de grade sont également fournis. Quaran- te-six pour cent (46 %) des anciens combattants de la Force régulière ont évalué leur état de santé général comme très bon ou excellent. Parmi ce groupe, les MR sup avaient le taux le plus faible (38%), comparé aux MR sub (44%) et aux officiers (62%). Cette tendance parmi les groupes de grade a également été observée pour le diabète, les troubles intestinaux, les maladies cardiaques, la douleur chronique, les limitations d'activités et le besoin d'aide pour les activités de la vie quotidienne. • Cinquante-six pour cent (56 %) des vétérans de la Force régulière ont déclaré être en très bonne ou en excellente santé mentale. Les MR sub ont le taux le moins élevé (50 %), com- parativement aux MR sup (55 %) et aux officiers (74 %). Les officiers affichaient un plus faible taux de difficulté de ré- adaptation à la vie civile, comparative- ment aux militaires de rang supérieur (MR sup) et aux militaires de rang subalterne (MR sub). • Une tendance similaire a été observée dans les groupes de grade en ce qui concerne la dépression, l'anx- iété, l'asthme, les conséquences d’un traumatisme cérébral, la détresse psy- chologique modérée, les symptômes d’état de stress post-traumatique Indicateurs de santé des anciens combattants Voir Indicateurs de santé, page 4

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