AFP/AAC Bulletin #31

Association Canadienne des pensionnés et rentiers militaires Numéro #31 • novembre 2018 répercussions positives potentielles des chiens d’assistance. Plusieurs considérations importantes incluent le fait que l’étude pilote n’aborde pas l’effet qu’a un chien d’assistance par comparaison avec un chien de compag- nie, un chien de thérapie ou un simple animal domestique. L’étude n’a pas non plus examiné quelles races de chiens se- raient les plus efficaces pour accomplir les tâches d’un chien d’assistance, ni si les chiens d’assistance ont une incidence sur les traitements existants fondés sur des données probantes ou interagissent avec ceux-ci (traitements médicaux, psychothérapies, etc.) et, le cas échéant, de quelle manière. Une fois la seconde phase de l’étude pilote terminée cet été, ACC examinera les constatations de l’étude et détermin- era les prochaines étapes; ACC a égale- ment mentionné qu’il est déterminé à faire en sorte que les vétérans aient accès aux mesures de soutien et aux ressources dont ils ont besoin pour leur santé mentale et leur bien-être général, et que par le fait même il demeure dé- terminé à aller de l’avant en établissant une norme spécifique pour les chiens d’assistance psychiatrique. L’intention est de s’assurer que ces normes soient mises en place aussi rapidement que possible, afin que les vétérans aient accès à des chiens d’assistance psychi- atrique adéquatement dressés quand ils en ont besoin. Entre-temps, plusieurs organis- mes canadiens vont de l’avant avec leurs propres plans et programmes en matière de chiens d’assistance pour les vétérans aux prises avec le TSPT. En février 2018, Wounded Warriors, une association caritative canadienne en santé mentale, a annoncé qu’elle dépenserait 300 000 $ cette année pour dresser 25 chiens d’assistance pour TSPT et les jumeler avec des vétérans et des premiers intervenants ayant besoin de ce soutien. D’autres groupes impli- qués dans ce domaine incluent Paws Fur Thought (pawsfurthought.com ), une initiative issue de bénévoles qui fait la promotion et des collectes de fonds pour le jumelage de chiens d’assistance pour TSPT avec des vétérans et des premiers intervenants dans le besoin. Accomplissant le même travail, Aude- amus (audeamus.ca ), un organisme bilingue dirigé par des vétérans blessés. Cette dernière organisation se dédie à procurer des chiens d’assistance ex- trêmement bien dressés et certifiés aux personnes traumatisées alors qu’elles étaient en service et dont la qualité de vie dépend de ces chiens. Il est important de noter que le budget fédéral 2018 incluait pour la première fois une disposition visant à offrir un crédit d’impôt aux maîtres de chiens d’assistance psychiatrique spécialement dressés, tout comme c’est le cas depuis longtemps pour d’autres types de chiens d’assistance, tels que ceux qui assistent les personnes aveu- gles, les malentendants ou les individus aux prises avec de l’autisme sévère, l’épi- lepsie ou le diabète. Le crédit d’impôt couvrira des choses telles que le coût du chien en tant que tel, les coûts pour ses soins et son entretien, incluant la nour- riture et les soins vétérinaires, de même que certaines dépenses de déplacement qui incombent à un patient pour se rendre à une installation qui forme les patients à se faire obéir de ces chiens et à bien s’en occuper. Les chiens d’assistance en santé mentale D epuis de nombreuses décennies, il est de plus en plus évident que prendre sa retraite du service mil- itaire actif n’est pas toujours un proces- sus qui se déroule bien. Les anciens combattants sont parfois confrontés à un certain nombre de problèmes de santé, notamment la dépression, l’anxiété, le trouble de stress post-trau- matique et la toxicomanie. N’importe laquelle de ces problématiques peut augmenter le risque de devenir sans- abri, ce qui a été l’élément moteur de la création de VETS Canada (Veter- ans Emergency Transition Services). Organisme national à but non lucratif, dirigé par des bénévoles, VETS Can- ada collabore avec Anciens Combat- tants Canada afin de fournir de l’aide et du réconfort aux anciens combat- tants en crise, qui sont sans-abri ou qui risquent de devenir des sans-abri. Dédié à fournir un soutien d’urgence, l’organisation est généralement en mesure de trouver un abri temporaire, puis d’aider les anciens combattants à trouver un logement locatif abordable. Les femmes vétérans sont particu- lièrement vulnérables à l’itinérance. Au Canada, un utilisateur de refuge sur quatre est une femme. L’itinérance chez les femmes est généralement déclenchée par un ou plusieurs facteurs, notam- ment la rupture de la cellule familiale, la violence conjugale et les problèmes de santé. Assez souvent, les femmes vétérans sont aux prises avec des prob- lèmes d’ordre physique et psychologique causés par des abus sexuels subis pendant le service militaire, en plus de subir de nombreux stress associés au fait qu’elles sont les principales personnes qui s’occupent de personnes à charge. Bien que VETS Canada fournisse des services aux hommes et aux femmes, les anciennes combattantes requièrent une approche spécialisée, dans la mesure où elles présentent généralement des situa- tions et des défis uniques, notamment la vulnérabilité à la revictimisation. Une étude réalisée par le gouver- nement fédéral en mars 2015 a révélé que 2 250 anciens soldats des Forces canadiennes utilisaient régulièrement des refuges pour sans-abri. Un grand nombre d’anciens combattants ont évoqué l’alcoolisme, la toxicomanie et Un problème urgent : l’itinérance chez les femmes vétérans Suite de la page 3

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